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Retraite de Benoit Caron

«J’ai fait le métier que je voulais»

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Benoit Caron quittera bientôt la Caisse de Lévis avec le sentiment du devoir accompli. Photo : Érick Deschênes

07 mars 2024 09:45

À la barre de la Caisse de Lévis depuis 12 ans, Benoit Caron prendra sa retraite en mai prochain après une carrière de 40 ans au sein du Mouvement Desjardins. Lors d’une récente entrevue avec le Journal, il a bien voulu revenir sur ce qui le motive à entamer un nouveau chapitre dans sa vie ainsi que les moments marquants de son parcours de quatre décennies au sein de la coopérative financière.

Après mûre réflexion, Benoit Caron sentait qu’il était désormais temps de tirer sa révérence de la direction générale de la Caisse de Lévis, autant pour des raisons professionnelles que personnelles.

«Ce n’est pas une décision improvisée. J’ai pensé à la caisse. Il y a deux ans, il y a eu un changement de président, je trouvais important qu’il n’y ait pas un départ simultané. De plus, je voulais aller au terme du plan stratégique actuel, qui se terminait cette année. Mais le plus important, c’est la famille et la santé. Ma conjointe est retraitée depuis 11 ans. Elle m’a appuyé longtemps sans réserve, mais ce qui reste à la fin, c’est la santé et la famille. Je suis encore en santé et j’ai encore ma famille, je veux en profiter», a d’emblée expliqué M. Caron, lors d’un entretien le 28 février.

Sur le plan professionnel, Benoit Caron n’a œuvré que chez Desjardins pendant ses 40 ans de carrière. Après avoir travaillé pendant huit ans à la Caisse de Bienville, il a poursuivi son p3arcours professionnel au sein du Mouvement Desjardins pendant 18 ans au sein de deux caisses de la Rive-Nord. En 2010, Benoit Caron a ensuite saisi une opportunité à la Caisse de Lévis afin de poursuivre sa carrière dans sa ville natale.

«La Caisse de Lévis, c’est quand même la caisse de M. Desjardins, la première caisse. En 2010, la possibilité de devenir directeur Marché des particuliers me permettait de relever un défi stimulant. J’ai eu le mandat d’implanter le modèle d’affaires par cycle de vie, qui s’est déployé par la suite partout au Québec. Ça me permettait de consolider mes expériences antérieures. À Bienville, je me suis davantage occupé des particuliers et lors des deux mandats suivants, j’ai travaillé auprès de la clientèle entreprise et en gestion de patrimoine», s’est rappelé M. Caron.

Avec le départ de son prédécesseur en 2012, Benoit Caron s’est ensuite senti prêt à déposer sa candidature afin de diriger les destinées de la première caisse du Mouvement Desjardins. «J’étais là depuis deux ans, je vois aussi la qualité du marché et les défis ainsi que la possibilité de diriger la première caisse fondée par M. Desjardins», énumère-t-il.

 Une croissance qui rend fier

 Comme la ville où elle se retrouve, la Caisse de Lévis a connu de bons moments au cours des 12 années où Benoit Caron a été le chef d’orchestre de l’institution financière. Trois réussites rendent particulièrement fier le directeur général de la coopérative lévisienne.

Benoit Caron est heureux d’avoir maintenu le «levier qu’est la Caisse de Lévis à la communauté», alors que la coopérative a retourné plus de 10 M$ en ristournes collectives au cours des 12 dernières années et que l’institution a offert d’autres types de soutien aux organismes.

Il est aussi content d’avoir poursuivi l’accompagnement aux membres. Les bons résultats de son institution remplissent de fierté Benoit Caron. En 2012, le volume d’affaires de la Caisse de Lévis était de 3,2 G$ et comptait 51 000 membres, maintenant elle a un volume d’affaires de 6,2 G$ et plus de 57 000 membres.

«Tout cela a été rendu possible grâce à plusieurs personnes. Je tiens d’ailleurs à remercier les membres, le conseil d’administration, les gestionnaires, les partenaires et la communauté lévisienne de m’avoir bien accueilli et de m’avoir fait confiance», a tenu à souligner le directeur général de la Caisse de Lévis.

Cependant, le mandat actuel de Benoit Caron n’a pas non plus été un long fleuve tranquille. Dès son arrivée en poste, le dirigeant a dû gérer la livraison du nouveau siège social de l’institution sur le boulevard Alphonse-Desjardins, le projet de regroupement des caisses de Bienville et de Lévis et le dossier du recentrage de la productivité dans l’ensemble du Mouvement. Les dernières années ont également amené son lot de défis au gestionnaire aguerri.

«L’été 2019 avec la fuite de renseignements personnels, je ne peux pas faire à semblant que ça n’a pas marqué mon mandat. C’était unique au Québec et on a été les premiers touchés. Quelques mois plus tard, la pandémie est arrivée. La fin de semaine avant la mise sur pause du Québec, je réfléchissais à un plan graduel de transition vers le télétravail et le mardi, le premier ministre annonçait le confinement. Ce sont des défis qui ont nécessité beaucoup d’adaptabilité», s’est souvenu M. Caron.

 Profiter de la vie et redonner

 Avant son départ à la mi-mai, Benoit Caron assurera une transition harmonieuse avec son ou sa successeur.e. Par la suite, il réalisera plusieurs projets qu’il caresse depuis longtemps. Bien connu pour son amour de la pêche, il entend taquiner davantage le poisson au cours de l’été et concrétiser un projet que sa conjointe et lui ont en tête depuis quelques années.

Tout en profitant d’une retraite bien méritée, Benoit Caron entend poursuivre son implication dans la société en continuant de s’impliquer auprès d’organismes de la région. «La vie a été bonne avec moi, je veux également redonner à ma communauté», a-t-il conclu.

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