Pour Guillaume Leclerc, le temps des Fêtes est l’occasion de célébrer avec sa famille, puisque ses jeunes enfants lui ont permis de revivre ses Noëls à lui. En tant qu’auteur-compositeur, cette période lui permet de rassembler ceux qu’il aime autour d’une musique qui se colle davantage à la réalité d’aujourd’hui.

«Je voulais faire des chansons qui allaient rattacher mes enfants autour de cette période-là, souligne l’artiste. J’aime faire des choses comme mes chansons Lutins farceurs, Pyjamas de famille et Disco Noël, qui sont des chansons avec des thèmes qui les intéressent plus que le côté plus standard et religieux qu’on entend souvent. Je me suis donné la mission de faire du nouveau matériel avec des sujets qui ne sont pas exploités et, en tant qu’auteur-compositeur, le temps des Fêtes est une espèce de carte blanche pour aller dans toutes les directions.»

Effectivement, les chansons de Noël classiques ont souvent été reprises d’un artiste à l’autre. Pour Guillaume Leclerc, écrire de nouvelles chansons est une occasion d’aller rejoindre un public qui désire entendre de nouvelles propositions.

«Les gens ont soif de nouveauté, justement parce qu’ils sont tannés d’entendre Petit Papa Noël version 2 360. En faisant ça, je me ferme peut-être des portes d’un côté, mais d’un autre, j’en ouvre d’autres très grandes», soutient le Lévisien.

Une approche différente

S’il est de l’avis que la musique de Noël peut parfois être ringarde, Guillaume Leclerc s’est donné l’objectif d’offrir des chansons qui vont à l’encontre du côté «quétaine, très grelots et parfois enfantin» des classiques. C’est pourquoi il essaie de plaire aussi à ceux qui n’aiment pas particulièrement Noël.

«Des fois on est proche du folklore, explique l’artiste. Par exemple, Premier décembre, c’est juste une belle chanson qui installe la magie de Noël sans se concentrer sur le fait de dire que c’est Noël. On passe du beau temps ensemble, c’est la qualité du moment qui compte.»

En ce sens, Guillaume Leclerc a construit son album pour qu’il débute avec un côté plus nostalgique qui représente davantage la période de Noël, pour transitionner vers un côté plus folklorique qui tire sur les rigodons. Puisque l’album est bâti comme une trame sonore du temps des Fêtes, il permet aux auditeurs de l’écouter sur la période festive dans son entièreté.

Un bon exemple de cette idée de conception est la piste Le set carré des petits pâtés, où Guillaume Leclerc exploite le thème de la tourtière, mais en proposant une compétition qui détermine quelle grand-mère cuisine le meilleur pâté.

«Ç’a été ma manière de faire quelque chose sur un sujet festif, mais avec un angle original», ajoute le Lévisien.

Pour celui qui ne compte pas arrêter de produire de la musique du temps des fêtes, ce style en est un qui lui permet des folies qu’il ne pourrait pas nécessairement faire dans un de ses albums réguliers.

«Je m’amuse vraiment. Il y en a qui se forcent pour faire de la musique de Noël, parce que c’est un mal nécessaire pour leur carrière. Moi, c’est le contraire. J’ai quasiment commencé avec ça, parce que j’avais le goût de le faire. D’ailleurs, je me suis lancé un défi de faire au moins 50 chansons des Fêtes en carrière. Je suis déjà rendu à 13, donc je devrais relever mon défi», lance Guillaume Leclerc.