Par Audrey Lachance, coordonnatrice régionale spécialisée en matière de lutte contre la maltraitance

À travers la région de la Chaudière-Appalaches, cette valeur se concrétise chaque jour à travers des gestes bien réels. Des citoyennes et citoyens, des professionnels, des organismes communautaires et des personnes vivant en situation de vulnérabilité se mobilisent pour transformer leur milieu. 

Pour certains, c’est en donnant de leur temps à leur communauté ou en portant simplement attention aux gens qui les entourent. Pour d’autres, c’est de consacrer une partie de leur temps à visiter des personnes aînées du quartier, souvent seules, parfois oubliées. 

La bientraitance, c’est prendre le temps de regarder quelqu’un dans les yeux, d’écouter sans vouloir tout réparer. Juste être là, vraiment là. 

Une dame de 84 ans, veuve depuis peu, qui murmure : «Merci de me parler comme si j’existais encore». Ses mots résonnent et nous rappellent que la bientraitance n’est pas une intervention, mais une posture humaine. Une manière d’habiter le monde avec les autres.

La deuxième édition du journal L’Écho bientraitant, publiée par le comité d’activités de sensibilisation à la bientraitance de Chaudière-Appalaches, célèbre cette posture inspirante.

Une culture à construire ensemble

À Lévis et ailleurs dans la région, de nombreuses initiatives viennent soutenir cet élan : campagnes d’information, formations, actions communautaires, implication de personnes vivant avec une déficience intellectuelle dans la production même de ce journal, etc. Autant de gestes qui construisent, pierre par pierre, une culture de bientraitance.

Cette édition de L’Écho bientraitant propose aussi des outils simples et concrets pour réfléchir à nos comportements et les ajuster. Parce qu’il ne suffit pas de vouloir bien faire : encore faut-il apprendre à mieux faire ensemble en considérant l’autre.

Bientraitance : un mot doux, une responsabilité forte

Il serait tentant de croire que la bientraitance relève uniquement du domaine du soin ou de l’intervention sociale, mais elle appartient à tout le monde. Elle est aussi dans l’accueil d’un nouvel élève, le respect d’un collègue, le soutien apporté à un voisin.

On n’a pas besoin d’être un professionnel pour poser un geste bientraitant. Il suffit d’être attentif et, surtout, de choisir de voir l’autre.

Et si c’était ça le véritable progrès? Non pas une société plus rapide, plus efficace, mais une société plus douce, plus humaine, plus ensemble.