Ainsi, le conseil municipal a organisé la tenue d’une séance extraordinaire afin de déposer de façon unanime ce nouveau règlement qui permettra «d’enclencher le processus» promis aux citoyens.
«C’est avec l’appui unanime des membres du conseil municipal que la Ville enclenche ce soir le processus de consultations publiques devant mener à l’adoption d’un nouveau cadre règlementaire dont l’objectif est de répondre à l’engouement marqué dans les dernières années pour l’agriculture urbaine, favorisant ainsi la participation citoyenne à la production alimentaire à des fins personnelles», a souligné M. Lehouillier
Selon l’agenda du processus de modification réglementaire de la Ville, à la suite de l’adoption du premier projet de règlement, l’étape des consultations citoyennes écrites se déroulera du 7 au 21 avril prochain. La municipalité prévoit adopter le second projet de règlement à la fin mai, enclencher un processus d’approbation référendaire si nécessaire au début juin, adopter le règlement final au début juillet et, finalement, l’entrée en vigueur de la réglementation devrait être effective au début août prochain.
«On procède à la vitesse grand V, on a tenté de compresser cet échéancier-là au maximum. On avait promis de livrer la marchandise (et enclencher le processus) d’ici la fin mars et c’est pourquoi on dépose le projet en assemblée spéciale (ce soir)», a expliqué le premier citoyen.
Plusieurs règlements
Afin de favoriser et respecter le bon voisinage, la Ville instaurera des règlements concernant les poules urbaines. Un minimum de deux poules et un maximum de quatre seront permis, un seul poulailler domestique par terrain sera autorisé, l’obtention d’un permis de construction pour l’installation d’un poulailler et l’utilisation de matériaux appropriés seront exigées. Les citoyens désirant posséder des poules urbaines devront respecter les dimensions déterminées par le règlement et le positionnement sur le terrain et les enclos devront être grillagés avec une clôture ou un grillage métallisé empêchant les poules de s’échapper et les prédateurs de s’y introduire. Notons que les coqs ne seront pas permis sur le territoire de la Ville.
Également, en fonction de la grandeur des terrains résidentiels, seules les habitations unifamiliales isolées, unifamiliales jumelées, bifamiliales isolées et les maisons mobiles pourront avoir un poulailler chez elles.
Les poulaillers devront au minimum être situés à deux mètres des lignes de terrain de chaque côté. Rappelons qu’au mois de février dernier, la Ville avait dévoilé les résultats d’un sondage qu’elle avait commandé concernant les poules urbaines et que 82 % des répondants étaient en accord avec l’adoption d’un règlement qui permettrait aux citoyens d’installer sur leur terrain privé un poulailler. Cependant, certains avaient partagé leurs préoccupations concernant le bruit, les odeurs, la propreté et la salubrité ainsi que la proximité des poulaillers avec les maisons voisines.
«On a évalué les risques associés aux nuisances, on sait qu’elles existent. On a pris les mesures avec les distances séparatrices pour diminuer au minimum ces nuisances et d’autres dispositions qui viennent réduire l’impact sur le voisinage», a assuré Dominic Deslauriers, directeur général adjoint - Développement durable à la Ville de Lévis.