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Bande dessinée

Une histoire de vengeance dessinée par Hugo Bellavance

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L’auteur et dessinateur Hugo Bellavance et la couverture de la bande dessinée C’est si beau le rouge. Photos : Courtoisie

29 mars 2023 09:02

Le résident de Lévis, Hugo Bellavance, fait son entrée dans le monde de la bande-dessinée québécoise avec C’est si beau le rouge. L’œuvre graphique sera publiée en juin chez les Éditions Sawin. En attendant sa sortie, une campagne de sociofinancement est en cours afin de couvrir les frais d’impression et déjà les deux premiers objectifs ont été dépassés.

Par Aude Malaret - audemalaret@journaldelevis.ca

C’est si beau le rouge est une histoire, ponctuée par le sang, une histoire de vengeance. «Rien de plus, mais surtout rien de moins, indique la présentation. C’est un récit dans lequel l’unique but dans la vie d’un homme est de mettre fin à celle d’un autre. La femme qu’il aimait lui a été enlevée, il retrouvera le confort uniquement quand le sang coulera.»

Créer une bande-dessinée était pour Hugo Bellavance un rêve d’enfant. «Quand j’étais jeune dans les clubs-vidéos, il y avait les sections classique, science-fiction, drame, mais il y avait aussi une section ninja. J’ai toujours aimé ça les films de ninja, ça m’est resté en tête, sûrement le côté super-héros et le côté anonyme», partage le bédéiste.

L’idée était là. Alors quand un ami lui a montré la bande dessinée qu’il avait publié, Hugo Bellavance s’est dit qu’il était temps de réaliser son projet. «Quand je l’ai tenue entre mes mains, je me suis dit que ça me prenait ma BD à moi, entre mes mains, un jour», se souvient-il.

Pour celui qui est graphiste et illustrateur de carrière, la réalisation de ce projet, «c’est un mélange entre un rêve d’enfant et l’envie de me gâter pour mes 40 ans. J’avais l’histoire dans la tête depuis longtemps et je voulais la mettre sur papier».

Entre le premier coup de crayon et le lancement, il se sera écoulé quatre ans. «Ça a été beaucoup de travail. Au début, j’ai commencé par des dessins faits à la main. Je me suis essayé en me disant que ça ne serait peut-être pas beau. Mais plus j’avançais, plus j’étais content du résultat. Alors, j’ai continué chapitre après chapitre. Ensuite, ça a été la coloration et le design final fait par ordinateur.»

Un récit cinématographique

L’histoire se situe dans une version alternative de la ville de Londres, où les cultures japonaise et anglaise ont fusionné. C’est à la suite d’une visite de la métropole anglaise, que l’auteur et dessinateur a conçu son univers graphique.

«La vengeance, c’est toujours quelque chose de violent. Dans mon style, il y a quelque chose de violent, mais c’est une violence artistique à la Sin City : fond noir, contrastes, un trait de couleur rouge», explique le dessinateur.

S’il reconnaît la violence que contient la vengeance, pour l’auteur ce geste peut être aussi «très honorable, comme un sacrifice ultime. Je sacrifie ma propre vie pour venger celle d’un autre, pour sauver son honneur. C’est l’image du chevalier. Je trouve ce sacrifice intéressant».

C’est si beau le rouge est une bande dessinée très cinématographique. «Il y a beaucoup d’images très symboliques et des séquences d’images qui se suivent comme dans un storyboard ou un film. On est plus dans l’action que dans le dialogue.»

«Je voulais que chaque chapitre ait sa propre palette de couleurs. Il y a toujours un rouge. Le rouge vient avec un bleu, avec un turquoise, avec un mauve. Le rouge est toujours présent dans toutes les cases. Je voulais qu’on sente le côté très sombre du sujet et de la couleur, mais aussi le côté très clair qui émane de la volonté de sauver l’honneur. J’ai joué avec les contrastes des couleurs et du sujet», conclut Hugo Bellavance.

Pour découvrir C’est si beau le rouge, consultez le www.hugobellavance.com. Il est encore possible de participer à la campagne et réserver sa copie de l’ouvrage sur la plateforme fr.ulule.com.

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