L’auteur et dessinateur Hugo Bellavance et la couverture de la bande dessinée C’est si beau le rouge. Photos : Courtoisie

Le résident de Lévis, Hugo Bellavance, fait son entrée dans le monde de la bande-dessinée québécoise avec C’est si beau le rouge. L’œuvre graphique sera publiée en juin chez les Éditions Sawin. En attendant sa sortie, une campagne de sociofinancement est en cours afin de couvrir les frais d’impression et déjà les deux premiers objectifs ont été dépassés.

Par Aude Malaret - audemalaret@journaldelevis.ca

C’est si beau le rouge est une histoire, ponctuée par le sang, une histoire de vengeance. «Rien de plus, mais surtout rien de moins, indique la présentation. C’est un récit dans lequel l’unique but dans la vie d’un homme est de mettre fin à celle d’un autre. La femme qu’il aimait lui a été enlevée, il retrouvera le confort uniquement quand le sang coulera.»

Créer une bande-dessinée était pour Hugo Bellavance un rêve d’enfant. «Quand j’étais jeune dans les clubs-vidéos, il y avait les sections classique, science-fiction, drame, mais il y avait aussi une section ninja. J’ai toujours aimé ça les films de ninja, ça m’est resté en tête, sûrement le côté super-héros et le côté anonyme», partage le bédéiste.

L’idée était là. Alors quand un ami lui a montré la bande dessinée qu’il avait publié, Hugo Bellavance s’est dit qu’il était temps de réaliser son projet. «Quand je l’ai tenue entre mes mains, je me suis dit que ça me prenait ma BD à moi, entre mes mains, un jour», se souvient-il.

Pour celui qui est graphiste et illustrateur de carrière, la réalisation de ce projet, «c’est un mélange entre un rêve d’enfant et l’envie de me gâter pour mes 40 ans. J’avais l’histoire dans la tête depuis longtemps et je voulais la mettre sur papier».

Entre le premier coup de crayon et le lancement, il se sera écoulé quatre ans. «Ça a été beaucoup de travail. Au début, j’ai commencé par des dessins faits à la main. Je me suis essayé en me disant que ça ne serait peut-être pas beau. Mais plus j’avançais, plus j’étais content du résultat. Alors, j’ai continué chapitre après chapitre. Ensuite, ça a été la coloration et le design final fait par ordinateur.»

Un récit cinématographique

L’histoire se situe dans une version alternative de la ville de Londres, où les cultures japonaise et anglaise ont fusionné. C’est à la suite d’une visite de la métropole anglaise, que l’auteur et dessinateur a conçu son univers graphique.

«La vengeance, c’est toujours quelque chose de violent. Dans mon style, il y a quelque chose de violent, mais c’est une violence artistique à la Sin City : fond noir, contrastes, un trait de couleur rouge», explique le dessinateur.

S’il reconnaît la violence que contient la vengeance, pour l’auteur ce geste peut être aussi «très honorable, comme un sacrifice ultime. Je sacrifie ma propre vie pour venger celle d’un autre, pour sauver son honneur. C’est l’image du chevalier. Je trouve ce sacrifice intéressant».

C’est si beau le rouge est une bande dessinée très cinématographique. «Il y a beaucoup d’images très symboliques et des séquences d’images qui se suivent comme dans un storyboard ou un film. On est plus dans l’action que dans le dialogue.»

«Je voulais que chaque chapitre ait sa propre palette de couleurs. Il y a toujours un rouge. Le rouge vient avec un bleu, avec un turquoise, avec un mauve. Le rouge est toujours présent dans toutes les cases. Je voulais qu’on sente le côté très sombre du sujet et de la couleur, mais aussi le côté très clair qui émane de la volonté de sauver l’honneur. J’ai joué avec les contrastes des couleurs et du sujet», conclut Hugo Bellavance.

Pour découvrir C’est si beau le rouge, consultez le www.hugobellavance.com. Il est encore possible de participer à la campagne et réserver sa copie de l’ouvrage sur la plateforme fr.ulule.com.

Les plus lus

Plus de 50 événements extérieurs à Lévis cet été

Dévoilée ce 15 mai, la programmation de Cet été, je parcours Lévis débutera le 20 mai avec la première date de cinq nouveaux rendez-vous qui animeront les quartiers traditionnels de la ville à raison d’un par mois.

Une troupe de danse du District.Mao en finale de Canada's Got Talent

La troupe The Cast du studio de danse hip-hop District.Mao de Lévis passe à la dernière étape du concours Canada’s Got Talent, sur CityTV. Les danseurs ont une nouvelle fois ébloui le public et les juges avec une prestation à couper le souffle.

La programmation 2023 du Festivent dévoilée

Matt Lang, Third Eye Blind, Death Cab for Cutie, Walk The Moon, FouKi, Live ou encore Alicia Moffet, quelque 40 spectacle seront présentés lors de la 40e édition du festival de musique lévisien, qui se tiendra du 2 au 6 août prochain.

5 000 danseurs sur la scène de Hit The Floor à Lévis

La 11e édition de la compétition de danse internationale a fait vibrer le Centre des congrès de Lévis, du 18 au 22 mai dernier. Les participants ont vécu une fin de semaine riche en émotions.

Une deuxième édition qui dépasse les attentes

Les organisateurs du Country Storm Saint-Étienne, qui avait lieu les 4, 5 et 6 mai derniers, peuvent dire mission accomplie. La deuxième édition du festival new country tenue à Saint-Étienne-de-Lauzon a même dépassé les attentes de ses fondateurs.

Plus de 70 spectacles à l’affiche de l’Espace DCL

L’Espace DCL, qui anime L’Anglicane et le Centre d’exposition Louise-Carrier, a dévoilé sa programmation de spectacles et d’expositions pour la saison 2023-2024, lors de la soirée de lancement du 3 mai dernier.

Les danseurs de Lévis deuxièmes en finale de Canada’s Got Talent

La troupe de danse hip-hop du District.Mao The Cast s’est inclinée devant Conversion, du Studio District 5 de Trois-Rivières lors de la finale de la seconde saison de l’émission diffusée sur CityTV, le 16 mai. Ce sont les votes du public qui départageaient les finalistes.

Un concert de piano à l’École de musique Jésus-Marie

L’École de musique Jésus-Marie de Lévis présente un concert de piano le 13 mai, à 14h, à la salle Rose-Eynac. Cette heure musicale permettra de découvrir ou redécouvrir un répertoire classique en compagnie de la pianiste Rachel Aucoin.

Regart veut sauver sa galerie dans l’ancienne gare fluviale

Si aucune solution n’est trouvée avec le service du développement économique de la Ville de Lévis, le centre d’artistes en art actuel, Regart, devra quitter son lieu d’exposition situé dans l’ancienne gare fluviale de Lévis à la fin de son bail, le 6 juillet prochain.

Les œuvres oniriques et intimistes d’Isabelle Lockwell

Réunis sous le titre Quelque part l’inattendu, des œuvres récentes d’Isabelle Lockwell sont à découvrir ou redécouvrir au Centre d’exposition Louise-Carrier à Lévis, jusqu'au 11 juin.