«Au lieu d’être face à l’hôtel, les bancs sont face à face. La chapelle avait été conçue comme ça parce que la nature des travaux qu’on y effectuait était plutôt de la réflexion et des discussions de philosophie. C’étaient des gens qui étaient extrêmement pieux qui empruntaient cette chapelle autant des prêtres que des laïcs», a d’emblée expliqué Sabrina Huet Côté, directrice générale de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis.
À cette époque, la chapelle, qui était inaccessible pour le commun des mortels, accueillait surtout l’élite lévisienne et on peut encore y voir un tableau de présences en bois avec le nom des gens qui prenaient part à ces rencontres.
«C’est un lieu assez particulier par son architecture, je ne connais pas de lieu comme celui-là», a ajouté l’abbé Patrice Vallée.
Restauration
Dans le but de redonner une vocation à ce lieu, la paroisse a entamé une série de travaux qui se poursuivra au cours des prochaines années.
«On ne savait pas exactement quoi faire de cette chapelle-là, mais elle est tellement belle et unique. On s’est dit qu’on allait l’ouvrir au public et effectuer quelques travaux», a souligné la directrice générale de la paroisse.
Photo : Alexandre Bellemare
D’abord, ce sont les planchers qui ont été repeinturés afin de ressembler le plus possible à leur couleur d’origine puisqu’ils avaient été dénaturés dans le passé et la couleur «ne rendait plus justice à l’endroit». Ces travaux ont représenté un investissement de 10 000 $.
Ainsi, la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis souhaite restaurer le plâtrage des murs, la peinture de la chapelle, le chemin de croix ainsi que les fenêtres. Selon l’organisation, ce sont environ 25 000 $ qui seront injectés dans ces travaux subséquents.
Une opportunité
Pour la paroisse, la restauration de cette chapelle représente également une opportunité de lui donner une vocation muséale afin d’en faire profiter le maximum de citoyens.
«La fermeture des églises fait en sorte qu’il y a énormément d’œuvres d’art liturgiques qui sont cachées dans les cryptes parce qu’on ne sait plus où les mettre. On a un très gros patrimoine religieux que les gens, religieux ou laïcs, trouvent inspirant et beau», a mis en lumière Sabrina Huet Côté.
Un tableau de présences en bois avec le nom des gens qui prenaient part aux rencontres de la Congrégation des hommes de Notre-Dame de Lévis est toujours présent à l’entrée de la chapelle. - Photo : Alexandre Bellemare
Avec sa chapelle des congréganistes, l’église Notre-Dame pourrait devenir un circuit en soi, notamment lors de sorties scolaires. La directrice générale imagine déjà cette boucle que formerait la visite de l’église, de la crypte et de la chapelle où des œuvres y seraient exposées.
«Nous sommes chanceux d’avoir un lieu aussi unique toujours en bon état. On veut s’y prendre de la bonne façon, selon les standards de restauration du patrimoine, et que les travaux soient faits en sécurité pour les travailleurs, c’est certain», a conclu Sabrina Huet Côté.