Ce monument, qui met de l’avant Léo Major, vise à rendre hommage aux militaires de Lévis et de la Chaudière-Appalaches qui sont tombés au combat lors de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre d’Afghanistan.
«C’est avec une profonde émotion et une immense fierté que j’assiste au dévoilement officiel du monument. Quand on regarde la qualité de l’œuvre, c’est à l’image du héros de guerre qu’est Léo Major. Il symbolise la bravoure, la résilience et la détermination. Bien qu’il ait survécu aux guerres, il représente ici la sentinelle de la mémoire, tournant son regard vers l’Europe et veillant sur ses frères d’armes tombés au combat. Ce monument ne se limite pas à un hommage, il nous rappelle que des gens de chez nous ont répondu à l’appel du devoir. Ce sont leurs noms, leur histoire et leur sacrifice qui résonnent dans la pierre d’aujourd’hui», a lancé Gilles Lehouillier, maire de Lévis.
«Un devoir de mémoire»
Ancien du Régiment de la Chaudière et du Royal 22e Régiment des Forces armées canadiennes, Léo Major, qui est surnommé «le Rambo québécois», a notamment libéré à lui seul la ville de Zwolle, aux Pays-Bas, durant la Seconde Guerre mondiale et il a, pendant la guerre de Corée, mené une opération afin de reprendre une colline stratégique, Hill 355, des troupes chinoises. Il est le seul Canadien à avoir reçu deux fois la Médaille de conduite distinguée dans deux conflits différents.
La statue de bronze de celui qui est décédé en 2008 à l’âge de 87 ans a été installée de sorte que son regard soit tourné vers l’Europe de l’Ouest, là où il a combattu.
«C’est un héros québécois et canadien dont la bravoure exceptionnelle a traversé les frontières et le temps. Il a fait preuve d’un courage surhumain dans des circonstances que peu d’entre nous peuvent véritablement imaginer et pourtant, son histoire est restée longtemps dans l’ombre. […] Aujourd’hui, nous réparons une forme d’oubli. Nous offrons aux générations futures un symbole fort enraciné ici, à Lévis, de ce que signifie vraiment servir son pays. Nous honorons notre devoir de mémoire et Lévis devient le noble instrument par lequel nous accomplissons ce devoir de mémoire», a mentionné le député de Lévis, Bernard Drainville.
«Léo Major a marqué nos consciences par des gestes à l’amplitude inégalée. Il a réalisé l’impossible en créant un pont entre la mort et la vie. Il est l’un de ces héros méconnus, probablement le plus méconnu des plus grands héros du Canada. C’est pour marquer à l’unisson notre reconnaissance envers notre ami, notre frère Léo Major, que nous procédons au dévoilement de cette statue», a ajouté le capitaine retraité Éric Marmen, directeur du Musée Le Régiment de la Chaudière et de sa Fondation.
Au total, plus de 200 personnes ont assisté au dévoilement du monument, dont de nombreux citoyens, des acteurs politiques de la région et une délégation représentant l’Europe.