Initiative née en 2017, la Guignolée des chums a pour objectif de permettre une meilleure collecte de denrées et d’assurer une préparation des donateurs qui peuvent ainsi remettre des produits de meilleure qualité. Chaque participant est donc invité à amasser un don par mois durant l’année, soit des produits non périssables ou des produits d’hygiène.
Encore une fois cette année, de nombreux Lévisiens ont pris part à l’exercice, en plus de partenaires tels que Fritolay, Jean Coutu Saint-Jean-Chrysostome, Metro Laroche, Engrenages L.B., Centre Lavertu Honda et la pharmacie Brunet de Saint-Romuald.
Lors du 22 novembre dernier, les équipes des différents services d’entraide récipiendaires, soit ceux de Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Jean-Chrysostome, Saint-Romuald, Saint-Étienne, Charny et Bernière-Saint-Nicolas étaient sur place pour récolter le fruit du travail de la Guignolée des chums.
Chaque service d'entraide avait sa table remplie des dons qui lui revenaient. Photo : Catherine D'Amours
Un coup de pouce pour les familles
Pour les services d’entraide, cette initiative s’inscrit dans une démarche annuelle où les besoins alimentaires de la population doivent être répondus à longueur d’année par leurs organismes.
«Notre organisme œuvre en grande partie en sécurité alimentaire, comme la plupart des services d’entraide de Lévis. Ça fait maintenant plus de cinq ans qu’on fait affaire avec la Guignolée des chums et ça nous donne un sacré coup de main parce que les denrées fluctuent énormément», souligne Sylvie Leblanc, directrice du Service d’entraide de Saint-Jean-Chrysostome.
Chaque organisme effectue également une guignolée en son nom à l’extérieur des denrées et produits d’hygiène obtenus par la Guignolée des chums. Les produits accumulés par les différentes initiatives ne servent pas qu’à l’assemblage des paniers de Noël, mais bénéficient aussi aux distributions alimentaires de janvier et février alors que le retour des Fêtes est difficile pour plusieurs.
«Les familles, c’est quand Noël s’en vient qu’elles voient qu’elles ont une problématique. Il y a plusieurs achats à faire, notamment avec le fait que nous ayons quatre saisons et qu’il y a des familles nombreuses. À la veille de Noël, on peut rentrer 10 à 15 familles dans notre service parce qu’ils voient qu’ils n’arriveront pas financièrement», déplore la directrice du service d’entraide.
Auparavant, de nombreux organismes utilisaient davantage le porte-à-porte pour amasser les denrées. Sylvie Leblanc souligne toutefois que les organismes obtenaient une grande part de dons périmés, chose qui n’est pas voulue par les organismes ni par sa clientèle.
«Avec la Guignolée des chums et nos nouvelles initiatives, on réussit à avoir moins de périmé et plus de qualité. Ce n’est pas parce que tu es en difficulté que tu dois manger autrement», explique-t-elle.
Durant l’année, Sylvie Leblanc encourage ceux qui souhaitent redonner au service d’entraide de leur secteur à le faire en argent, puisque de cette manière, les organismes peuvent se garantir d’aller chercher exactement ce dont leur clientèle a besoin.
«Ils peuvent aussi nous apporter des denrées, mais l’important c’est qu’elles ne soient pas périmées, pas bossées, pas ouvertes. Ce qu’ils achèteraient à l’épicerie, c’est ce qu’ils peuvent donner. Les dons en argent nous donnent la latitude pour répondre aux besoins de nos familles», conclut-elle.
Après de grandes augmentations des demandes d’aide alimentaire dans les dernières années, Sylvie Leblanc indique avoir vu une stabilisation des appels cette année, bien que celles-ci fluctuent toujours selon les périodes de l’année. Certaines familles n’ont besoin que d’un coup de main durant un court moment avant de pouvoir «voler de leurs propres ailes».
Un défi qui persiste
Pour les organisateurs de la Guignolée des chums, Brigitte Isabelle et Danny Martineau, un défi qui revient année après année est de trouver un lieu où entreposer les dons. Ceux-ci ont accès à un petit local chez les Chevaliers de Colomb de Saint-Romuald, mais ce dernier devient rapidement trop petit plus l’année avance.
Le couple entrepose pour l’instant chez eux les dons reçus, mais ils souhaiteraient encore réussir à se joindre à un commanditaire ou un particulier qui pourrait leur fournir un local d’entreposage accessible de soir, tempéré et barré.
Les organisateurs ont déjà annoncé le retour de leur guignolée pour l’année 2026. Pour participer, il est possible d’obtenir les informations en se joignant au groupe Facebook Guignolée des chums.