«Ça fait trois ans qu’on vient aux Galeries Chagnon. C’est un événement qu’on tient deux à trois fois par année. Essentiellement, on veut aller au-devant des gens, échanger sur leurs préoccupations. C’est tout le temps un peu gênant pour les gens de venir nous voir quand on est dans un véhicule de patrouille, mais ici les gens viennent manger, magasiner, ils s’arrêtent et jasent avec nous, il n’y a rien de contraignant», explique Jean-Sébastien Levan, porte-parole du SPVL.  

L’initiative est d’origine provinciale alors que plusieurs autres corps policiers le font chaque année à une date fixe. Dans le passé, le SPVL est aussi allé à la rencontre des citoyens dans d’autres lieux, comme des cafés et restaurants rapides. 

«Une des raisons qui nous poussent à venir au centre commercial, c’est que ça nous permet de voir des gens de différents horizons, des familles et des gens de différents âges», ajoute Jean-Sébastien Levan. 

Parmi les questions les plus fréquentes que les agents reçoivent dans ces événements, tout ce qui touche à la sécurité routière revient de manière répétée. 

«Plusieurs vont venir nous partager des problématiques de circulation dans leur quartier ou à un endroit précis. Il y a une partie des rencontres qui sert à démystifier le travail des policiers. Il y a des gens qui viennent nous voir pour comprendre nos manières de travailler et pourquoi on fait telle ou telle chose», indique le policier. 

Une autre utilité de ces rencontres en zone neutre dans un contexte de partage et positif est de réconcilier certaines personnes qui auraient pu vivre de mauvaises expériences avec un agent de la paix par le passé. 

«Ça arrive à l’occasion qu’il y ait des gens qui ont vécu une mauvaise expérience qui tiennent à le partager ou à rectifier le tir dans un contexte où il y a moins de tension émotionnelle. C’est un beau défi pour nous parce que ça permet de faire de la désescalade d’une certaine façon. Je suis content de dire que la plupart des gens qui viennent nous rencontrer pour ça repartent avec le sourire et si leur perception de la police ne change pas, ils repartent au moins avec une expérience agréable avec des policiers», raconte Jean-Sébastien Levan. 

Une prévention pour la sécurité à long terme

Pour le policier dédié aux affaires publiques, ces rencontres s’incluent dans un ensemble d’événements qui visent à faire de la prévention auprès du public. Bien que difficiles à mesurer, les effets de cette prévention sont positifs pour lui. 

«On est chanceux d’avoir une direction qui croit en la prévention. Ce n’est pas sexy pour les administrateurs parce qu’on n’est pas capable de le quantifier, mais peut être qu’un regard, une poignée de main ou une conversation va faire la différence dans six mois ou un an et il n’y a personne qui va le savoir», conclut le policier. 

Pour consulter les photos de notre photographe Gilles Boutin, visitez notre page Facebook.