Rappelons d'emblée que comme les ministères et autres organismes paragouvernementaux, la SQ doit participer aux efforts de réduction des dépenses exigés par le gouvernement caquiste en raison des difficultés financières éprouvées par Québec.
Selon ce que rapportait mardi les médias de Québecor, un premier plan de compressions a été déposé par le corps de police provincial au gouvernement. Il incluait notamment la fermeture d'une douzaine de postes de police auxiliaire, la mise en vente de deux hélicoptères, la diminution des patrouilles de nuit et l'abolition de la direction des enquêtes sur les crimes financiers.
Cependant, le ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, a invité la SQ à refaire ses devoirs. Ce dernier n'était pas satisfait de la première mouture du plan de compressions, désirant des économies administratives plutôt que dans les services aux citoyens.
Décision «ironique»
Pour le PQ, la demande de compressions déposée par le gouvernement caquiste à la SQ ne sert qu'à «éponger ses échecs économiques» et réclame que la Coalition avenir Québec priorise réellement la sécurité.
«L’ironie est palpable, un gouvernement pour lequel la sécurité des Québécois était une priorité solennelle le mois dernier va maintenant diminuer les effectifs de la SQ en région et abolir l’escouade chargée d’enquêter sur les crimes, les fraudes et l'usurpation d'identité. Le Parti québécois ne fera pas de compromis avec la sécurité des Québécois, en particulier là où la SQ est le seul corps policier», a déploré le chef péquiste.
«On sait que les policiers sont souvent les premiers répondants et pourtant, la CAQ s’apprête à supprimer des patrouilles de nuit dans plusieurs régions. Qu’arrivera-t-il si les patrouilleurs les plus près sont encore plus loin qu’ils ne l’étaient avant? Par ailleurs, on se questionne sur la capacité de la SQ d’intervenir rapidement à la grandeur du territoire, si elle se départit de la moitié de ses hélicoptères. Lors d’opérations de recherche, ces actifs sont primordiaux et peuvent faire la différence entre la vie et la mort», a pour sa part imagé Joël Arseneau.