L’action de la pièce se déroule en 1965, à Saint-Ludger-de-Milot au Lac-Saint-Jean. Ce sont trois sœurs et un frère qui se retrouvent après une longue interruption de contact, causée par leur mère, qui a abandonné ses enfants après la disparition de leur père pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensemble, la fratrie ressassera ses vieux démons auxquels ils ont fait face chacun à leur manière. 

«La première fois que j’ai lu la pièce, j’étais sous le choc. C’est une pièce d’une grande intensité, une comédie dramatique, mais le drame prend toute sa place. Elle a été présentée de plein de façons, dans toutes sortes d’interprétations, mais nous voulions garder le joual, le parler québécois, le lieu et l’année d’origine de l’action», explique Caroline Deschênes, fondatrice de la troupe lévisienne, responsable de la mise en scène et interprète. 

Pour cette production, celle-ci a réussi à s’entourer d’une équipe d’environ 15 personnes pour les décors, les costumes, la mise en scène, la technique en plus des trois autres personnes avec qui elle partagera la scène, soit Camille Guimont, Julie Guay et Jolyane Bérubé. 

Alors que la première pièce du groupe avait été présentée sur deux représentations à l’auditorium du Juvénat Notre-Dame pour leur première édition en 2024, la troupe performe cette fois-ci dans une salle de spectacle plus professionnelle, s’alliant avec le VBP, ce qui lui permet l’ajout de deux représentations supplémentaires. 

Autre nouveauté, un court-métrage sera présenté en première partie. Celui-ci a été réalisé par Camille Guimont, qui fait partie de la distribution de la pièce, ainsi que par Rosalie Perron et Arielle Roy-Vallée, lors de leur parcours collégial en cinéma au Cégep de Lévis. 

Alors que la troupe souhaite transmettre des valeurs de démocratisation de l’art et de partage des talents d’ici, l’an dernier, c’était un finissant en art visuel du Cégep de Lévis qui avait exposé ses œuvres et Éric Lavoie, humoriste, qui avait présenté un numéro d’une vingtaine de minutes avant de laisser place au théâtre. 

Une vision qui se poursuit

Dans la dernière étape qui mène aux représentations du mois d’octobre, Caroline Deschênes prépare déjà la prochaine année pour le Théâtre caméléon. 

La troupe a le vent dans les voiles alors que sa première pièce jouée, Ta maison brûle de Simon Boulerice, leur a valu deux nominations au gala des Arlequins, qui récompense les acteurs du théâtre amateur au Québec. 

«On y allait en toute humilité et un peu naïvement. On a été nommé dans la catégorie de la meilleure comédie dramatique et dans la catégorie de la meilleure trame sonore. Ça nous donne beaucoup de gaz pour continuer, s’ajuster. Le gala nous a aussi permis de rencontrer des gens d’autres troupes», souligne la Lévisienne.

En vue de travailler à la prochaine saison, le Théâtre caméléon est à la recherche d’un metteur en scène plus professionnel avec qui travailler pour l’aider à bâtir sa nouvelle pièce. 

«C’est très difficile de jouer et de faire la mise en scène en même temps. C’est dur d’avoir du recul sur soi et d’avoir un regard plus critique. C’est le fun de pouvoir s’abandonner et d’avoir la vision de quelqu’un d’autre qui a de l’expérience», conclut Caroline Deschênes. 

Pour connaître l’horaire des spectacles de la troupe, consultez le www.vieuxbureaudeposte.com.