vendredi 17 octobre 2025
Votre Journal. Votre allié local.

Main-d'œuvre > Affaires

Emploi

Signaux mitigés dans la région

Les + lus

Photo : Unsplash - Spencer Davis

15 oct. 2025 02:00

Si le nombre d'emplois a augmenté dans la région de Québec en septembre, le taux de chômage a lui aussi connu une hausse le mois dernier.

Selon l'analyse de Québec International des plus récentes données de Statistique Canada sur l'emploi, en septembre 2025, l’emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a progressé de 1,4 %,

Le nombre d'emploi dans la région désormais à 499 600 (+1,4 %). Malgré le climat d’incertitude ambiant, il s’agit d’un sommet historique. Cette sixième hausse mensuelle consécutive porte le volume à près de 500 000 emplois. Cette progression est notamment soutenue par une croissance de la population active (+1,8 %), la portant désormais à 524 700 individus.

Cependant, le taux de chômage dans la RMR de Québec a connu une légère hausse de 0,4 % en septembre, passant désormais à 4,8 %. Notons toutefois qu'il s'agit du deuxième taux de chômage le plus bas au pays, derrière Saguenay (4,2 %) et à égalité avec Victoria.

«D'un côté, le climat d’incertitude économique, accentué par les tensions commerciales, freine les décisions d’embauche dans certains secteurs, où les entreprises hésitent à recruter, notamment par crainte d’un affaiblissement de la demande ou d’une instabilité prolongée. De l’autre, la rareté de main-d’œuvre, en partie attribuable au vieillissement de la population active et à l’évolution des préférences professionnelles, exerce une pression croissante sur le marché. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande de travail devient ainsi un frein pour certaines entreprises», a notamment expliqué Rosalie Forgues, économiste chez Québec International, pour expliquer ces signaux contraires.

Dans la RMR de Québec, les secteurs du transport et de l’entreposage (+9,9 %) ainsi que des services publics (+7,7 %) ont affiché les plus fortes hausses mensuelles de l’emploi, selon les données non désaisonnalisées. À l’opposé, les domaines de l’information, de la culture et des loisirs (-10,7 %) et de la fabrication (-7,1 %) ont connu les reculs les plus marqués.

Sur une base annuelle, l’industrie de la construction (+36,9 %) et celle des finances, assurances, services immobiliers et de location (+28,5 %) se démarquent par les plus fortes croissances, tandis que les services professionnels, scientifiques et techniques (-22,9 %) ainsi que la fabrication (-11,6 %) enregistrent les baisses les plus importantes.

Soulignons finalement qu'à l’échelle canadienne comme provinciale, le marché du travail affiche, de nouveau, des niveaux relativement stables. De part d’autre, l’emploi est demeuré pratiquement inchangé, avec une variation inférieure au dixième de pourcentage. Le taux de chômage a également connu des fluctuations modestes, atteignant 7 % au Canada (+0,1 %.) et 5,7 % au Québec (-0,2 %).

Les + lus