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Lettre d'opinion - Le gouvernement de la CAQ a contribué à angliciser Montréal

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Photo : Michael Descharles - Unsplash

24 août 2022 09:32

Le 24 mai 2022, le projet de loi 96 fut adopté par l'Assemblée nationale du Québec : 78 voix pour (CAQ et QS), 29 voix contre (PLQ et PQ).

Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles de l'auteur signataire.

Frédéric Lacroix a publié deux livres sur la question. Dans le premier, Pourquoi la loi 101 est un échec (Montréal, Boréal, 2020), il fait le procès de la loi 101. Dans le second, Un libre choix? (Mouvement Québec français, 2021), il fait le portrait des cégeps.

Dans l'introduction, l'auteur écrit : «À la fin mai 2021, Radio-Canada annonçait que 12 230 étudiants originaires de l'Inde étaient détenteurs d'un permis d'études au Québec en 2020. Ce nombre a explosé depuis quatre ans, passant de 1 690 à 12 230, une augmentation sans précédent de 624 %» (page 9). Ces étudiants sont inscrits dans les collèges anglais.

Dans ce dernier livre, Frédéric Lacroix écrit : «Le nombre d'étudiants internationaux connaissant seulement l'anglais est passé de 16 610 en 2014 à 36 735 en 2019, soit une augmentation de 20 175 tandis que celui de ceux connaissant seulement le français est de 20 150 à 11 325 sur la même période» (page 103).  «Au collégial, à Montréal, 75 % des 31 390 étudiants internationaux dans le réseau collégial anglophone en 2018 (public et privé combinés)» (page 104). Et plus loin, «en 2019, il y avait 73 505 étudiants internationaux détenteurs de permis d'études au Québec. Plus de 70 % d'entre eux (63 050) étaient inscrits dans une institution située sur l'île de Montréal» (page 105).

Le nombre d'étudiants étrangers étaient de 4 900 en 2016-2018 ; il a augmenté à 11 500 pour la période de 2019–2021. Le nombre de collèges privés est passe de 28 à 49 au cours de cette période. Le gouvernement de la CAQ a donc laissé entrer les étudiants étrangers inscrits dans les collèges anglophones, et de ce fait, la CAQ a contribué à angliciser Montréal.

Frédéric Lacroix écrit que «les allophones représentaient 37 % de la clientèle des cégeps anglais en 2018» (page 63) et que «la proportion d'allophones anglotropes inscrits dans les cégeps français de l'île de Montréal passe de 15,2 % en 1990 à 3,2 % en 2018» (page 67).

En outre, il ajoute qu'il «faut que la visée globale des politiques gouvernementales sur la langue soit de favoriser l'usage du français et non pas seulement sa connaissance» (page 93).

En conclusion, il écrit qu'à «Montréal, les cégeps anglais rassemblent presque la moitié des effectifs au pré-universitaire et remettent la majorité des DECs depuis 2015» (page 149).

En matière d'immigration, le gouvernement Legault n'a pas réussi à rapatrier tous les pouvoirs du gouvernement fédéral. Il en est de même des soins de santé, réclamé par Québec ; un rapport d'impôt unique fait par Revenu Québec, etc.

Gaétan Beaulieu

Rimouski

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