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Lettre ouverte

Une réalité vécue lors de la grève des traversiers

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Photo : Archives - Gilles Boutin

17 juil. 2025 09:19

Je tenais à faire savoir l'impact de la grève de deux semaines qui vient de se terminer sur le quotidien de ma famille.

Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles des auteurs signataires.

Avant tout de chose, je tiens à mentionner que je ne connais pas la teneur des revendications et les raisons de cette grève, je n'ai donc pas d'opinion d'un côté comme de l'autre.  D'ailleurs, je n'ai pas pu utiliser les médias pour me procurer des informations, la grève du Réseau de transport de la capitale (RTC) ayant éclipsé médiatiquement celle vécue à la traverse maritime. Je souhaite simplement apporter une image réelle aux réflexions et aux discussions.

Je viens de déménager avec ma famille à Lévis, heureuse de profiter du plus beau de Québec, la vue et le transport en bateau pour me rendre au travail, dans le Vieux-Québec. Je suis guide et artiste de rue. Je n'ai pu en profiter qu'une seule journée.

Les autres jours m'ont obligé à investir quatre heures de plus en transport chaque jour, avec toute ma gratitude à la Société de transport de Lévis (STLévis) d'offrir le trajet L2 pour se rendre aux centres commerciaux à Québec. En plus de ce trajet de 1h15, ma destination pour le travail exige soit 40 minutes de Àvélo, 45$ de taxi ou une marche de deux heures (avec le Festival d’été de Québec, le service Àvélo était saturé). Ajouter à cela des frais de Communauto à l'occasion. Pour l'aller et le retour.

En plus du budget de quelques centaines de dollars de frais, le tout m'a bien sûr empêché d'investir ces heures dans ma vie de famille, dans l'aménagement de ma nouvelle maison et dans la découverte de mon nouveau quartier, en plus de m'avoir complètement épuisé physiquement.

Ma fille débute le secondaire en septembre au Collège François de Laval et notre déménagement a été basé sur notre confiance dans les services de transport offerts. Ma famille a choisi de ne pas avoir de voiture pour différentes raisons personnelles et sociétales et nous avons besoin de vous, vos employés, votre service pour soutenir ce choix.

Je vous demande de conserver notre quotidien en mémoire lors des discussions entre les représentants syndicaux et organisationnels.

Claudine Harvey

Lévis

 

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