Par Aude Malaret - audemalaret@journaldelevis.ca
Trente artistes présentent actuellement leur travail à la galerie l’Espace-temps sur le thème du fleuve Saint-Laurent. Pour cette exposition, plusieurs des exposants, dont la grande majorité est originaire de Lévis, ont créé de nouvelles œuvres.
«La force de cette exposition, c’est de rejoindre des gens qui ne sont pas nécessairement habitués à visiter les galeries d’art. Les gens pensent qu’il faut acheter, alors qu’en fait pas nécessairement, partage la propriétaire des lieux, Jocelyne Meunier. Le thème du fleuve est cher à tous les Lévisiens et c’est très rassembleur.»
Nouveauté à l’occasion de cette cinquième exposition présentée à l’Espace-temps, un téléviseur a été installé dans l’une des salles afin de diffuser un diaporama de photos du fleuve produites par dix artistes. «Je veux rejoindre les gens par la photo, surtout ceux qui se disent qu’ils ne comprennent pas la peinture», souligne-t-elle.
En plus des tableaux, des dessins et des œuvres photographiques, les visiteurs découvriront aussi des sculptures en bois de grève, de l’ébénisterie et de la tapisserie. Dans des styles différents, les artistes présentés ont tous exprimé une vision très personnelle du fleuve et rendent hommage à sa beauté.
«Je veux que les gens découvrent qu’il y a des choses qui se font ici, à Lévis, qu’il y a de bons artistes. L’Espace-temps, c’est un lieu qu’on visite», invite la galeriste.
Un lieu vivant
L’Espace-temps, un lieu à occuper, a ouvert ses portes le 4 septembre 2021. «C’était un local qui était mal utilisé. Comme je suis à la retraite, j’ai décidé de m’occuper du lieu, le rénover pour en faire un lieu culturel, raconte Jocelyne Meunier. C’est un lieu à occuper aussi, parce que je loue les salles et qu’il peut y avoir différents événements, comme des lancements de livre, des fêtes ou des réunions, en plus des expositions.»
Si elle ne se présente pas comme une artiste, elle est «une fille qui organise les choses et j’avais le goût de m’amuser. J’ai créé ce lieu, parce que j’avais du temps et que j’aime la culture». Ce lieu, Jocelyne Meunier le veut vivant. «C’est important pour le quartier, souligne-t-elle. Ça fait du bien. Les gens nous le disent quand ils passent, ils aiment qu’il y ait des choses à voir.»
La galeriste organise deux longues expositions par année, ce qui représente beaucoup de travail et ne lui permet pas de faire de plus courtes présentations. «Mais, il pourrait y avoir des expos plus courtes, en location par exemple», suggère-t-elle.
Jocelyne Meunier a déjà présenté une exposition de photos, un marché de Noël d’œuvres d’art, une exposition sur l’inconscient et une rétrospective du travail d’Élise Dumais.
«J’aime présenter ce que j’aime. Je fais des choix et j’aimerais ça en faire de plus en plus. J’aime organiser. Ma partie créative, c’est de placer les œuvres et de choisir ce que je veux créer comme atmosphère, explique-t-elle. Je suis curieuse de découvrir et j’ai beaucoup à apprendre. Je n’ai pas encore de ligne, mais je veux exposer des choses qui ont du sens.»