C’est sous une formule trio que l’artiste interprétera les chansons de son répertoire majoritairement francophone accompagnée du multi-instrumentiste Mathieu Charbonneau ainsi que d’Émilie Proulx à la basse et à la guitare. Habituellement jouées avec une dizaine de musiciens, c’est plutôt dans l’intimité qu’ils partageront ces chansons que certains qualifient de douce-amère.
«J’ai des chansons qui parlent de deuil, de temps qui passe, mais souvent dans mes textes, j’ai un pas de recul. Dans ma création, j’ai besoin de mettre de la lumière. Par exemple, il y a le regard sur le deuil, mais qu’est-ce qu’il y a après? J’essaie d’aborder les choses avec une espèce d’espoir, car je pense qu’on en a besoin au quotidien malgré tout ce qui va mal», souligne Maude Audet qui partage dans ses chansons son regard sur la vie.
«Ça m’a sauté aux yeux à la mi-vingtaine»
Bien qu’elle ne soit pas originaire d’une famille de musiciens, elle se souvient d’avoir écouté avec ses parents la musique américaine des années 70 que préférait son père ou la musique québécoise vers laquelle penchait plutôt sa mère.
«Ça fait partie de mon ADN musical, mais après il y a aussi toute la musique que j’écoute, ce que je vis, toutes mes préoccupations. J’ai tracé mes lignes à moi pour avoir, oui mes inspirations, mais ma personnalité musicale qui m’est propre», mentionne l’artiste.
«Les premières chansons que j’ai apprises, c’était des chansons de Paul Piché, Harmonium et des trucs un peu américains. Je chantais dans ma chambre avec deux de mes meilleures amies, mais c’était assez secret cette facette-là de ma vie. Je n’avais aucune technique vocale, donc je chantais comme ça venait. Plus tard, je me suis rendue compte que je pouvais faire quelque chose avec ma voix, la travailler et chanter à ma façon», ajoute-t-elle.
Malgré le chant dans sa chambre dès son jeune âge et son intérêt plutôt secret pour la musique, c’est seulement après ses études en arts plastiques puis en scénographie qu’elle a réalisé à la mi-vingtaine son envie d’écrire des chansons.
«J’ai commencé à jouer de la guitare au secondaire, mais c’est drôle, car j’avais l’impression que c’était inaccessible. C’est comme si pour moi c’était réservé à un passe-temps. Je suis quand même allée (étudier) dans un domaine culturel. C’est plus tard que ça m’a sauté aux yeux. J’avais des chansons qui me trottaient en tête, j’ai donc commencé à écrire. La musique est arrivée très progressivement dans ma vie», partage Maude.
Créatrice un jour, créatrice toujours
À titre de scénographe, Maude Audet a pu créer dans le cadre des projets des autres. Au fond d’elle même, elle souhaitait toutefois développer ses propres créations. C’est ce qui, selon elle, lui a permis de s’épanouir dans la musique.
«J’étais une créatrice. Ce que je faisais avant c’était de la création aussi, mais maintenant c’est moi qui mène mon projet. Je travaille sur toutes les facettes. En tant que scénographe, j’aimais mon travail, mais c’est un métier où on est en attente des autres, car on ne peut pas exister sans projet. D’être celle qui crée les projets, c’est ce que j’aime de la musique.»
Ajoutons que Maudet Audet prépare actuellement son prochain projet d’album qui devrait paraître en 2023.