Par Jonathan Dussault

Et oui, je m'en cache pas. J'ai consulté souvent, autant en médecine traditionnelle qu'en santé mentale. Voir mon médecin de famille qui me suit depuis l'adolescence et que j'adore (Allô Dr Boily), ça peut me prendre jusqu'à 1 mois après mon appel pour la prise de rendez-vous. C'est pas sa faute, c'est le système. Voir un psy, ça prend aussi du temps et pour être franc, les dernières fois que j'ai eu des besoins on m'a référé vers un travailleur social pour un coup de pouce à court terme seulement. 

Ce qui m'intéresse en ce moment, c'est à quel moment est-ce que c'est devenu normal de ne pas avoir accès à la médecine. C'est rare de nos jours, qu'on puisse dire une phrase qui va faire l'unanimité mais dire qu'au Québec, avoir accès à de la médecine ce n'est ni simple ni facile. C'est rendu un fait. 

Dans un débat, il y a toujours deux cotés. En ce moment, les médias nous montrent généralement "les médecins" contre "le gouvernement". C'est drôle, selon moi le vrai combat est entre les usagers de services et la structure au Québec. 

Qu'on parle de la santé, de l'éducation, de la SAAQ, etc. : on n'est pas capable de faire simple. Tout le monde veut la même chose, une accessibilité aux services mais ça semble bien impossible. 

Est-ce qu'on peut faire mieux? Évidemment que oui. Dans la vie de tous les jours, je suis consultant en gestion et en développement des affaires. J'en vois des processus dans une journée et si on retourne à l'événement de mes partenaires. C'est incroyable qu'un OBNL lévisien et une start up puissent à eux deux rapidement offrir une solution et un accès aux services. 

Peut-être que le régime public devrait plus s'inspirer du privé. Peut-être que ce nouveau modèle lévisien va pouvoir se répliquer à d'autres sports et d'autres villes. Le service offert sera remboursé par les assurances (lorsque éligible) mais peut-être que la solution, c'est de permettre au gouvernement de rembourser les frais de certains services. On le voit déjà avec le nouveau régime canadien des soins dentaires. On le voit avec certains services ciblés comme le gouvernement qui rembourse les frais des dépistages ITSS, pourquoi on ne voit pas plus grands? 

Bref, félicitations à mes amis de Gymnamic et de la Clinique Calyspo de nous rappeller que la solution n'a pas besoin d'être toujours compliqué. Selon mes recherches, ce serait le premier partenariat du genre pour un club de gymnastique et à mon avis, c'est loin d'être le dernier. 

Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.