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Il y a deux semaines, ma plus vieille participait à la Classique féminine des 2-Rives au Stade Georges-Maranda. Là aussi, les bénévoles ont travaillé d’arrache-pied pour que le tournoi ait lieu. Malgré tous les efforts, il a suffi de quelques gouttes de pluie pour que le drainage déficient force l’annulation de parties et de certaines finales. On est rendu au stade où s’il pleut le jeudi, on se demande si on pourra jouer samedi!
La semaine suivante, c’était au tour de ma deuxième de jouer dans le volet « A » de ce même tournoi. Cette fois-ci, elle évoluait sur des terrains de qualité sur la Rive-Nord, et la différence était frappante. Il n’y a eu aucun retard malgré la pluie, la sécurité des joueuses était assurée et la qualité de jeu était au rendez-vous.
Je comprends que l’on ne contrôle pas la météo, mais l’entretien et le drainage relèvent directement des responsabilités de la Ville. Et sur ce plan, un sérieux rattrapage s’impose. Ce n’est pas normal que les bénévoles et les parents doivent intervenir d’urgence, en amenant leurs râteaux, à coup de shop-vac pour tenter de drainer le terrain jusqu’à ce que le disjoncteur saute, en espérant sauver les parties de leurs enfants. Pourquoi est-ce une norme d'arriver plus d’une heure en avance pour entretenir nous-mêmes les terrains de la ville?
C’est beau de voir cette mobilisation sur les terrains parties après parties. Mais ce qui me désole, c’est que cette solidarité sert trop souvent à combler les manquements d’une administration qui, année après année, a laissé les choses se détériorer.
On ne demande pas des miracles. On demande des infrastructures fonctionnelles et entretenues. Ce n’est pas un luxe, c’est une mission de base. Mais peut-être est-ce moins « spectaculaire » que d’annoncer sans cesse de nouveaux projets.
Comment la Ville de Lévis détermine-t-elle ses priorités d’investissement?
Pourquoi nos jeunes ne peuvent bénéficier d’installations dignes de ce nom?
La communauté du baseball à Lévis, c’est plus de 1500 jeunes et leurs familles qui évoluent sur nos terrains. Hier soir, c’était à notre tour, avec notre équipe de mamans, de jouer à Georges-Maranda. Ensemble, on a 22 enfants qui fréquentent les terrains. Tout le monde parlait de la publication du tournoi Moustique. Et avec raison. Je suis sur les terrains tous les jours avec mes enfants et j’entends ces mêmes discussions sur l’état de nos infrastructures jour après jour. Il faut combler nos besoins de base avant d’investir dans le superflu. Ce qu’on vit n’est plus acceptable.
Ce matin, c’est un cri du cœur d’une maman qui veut que ses filles puissent jouer une saison complète de baseball sur des terrains sécuritaires et fonctionnels.
Ce qui est le plus triste c’est que vous m’entendrez probablement à nouveau cet automne, dénoncer le manque d’heures de glace, le même laisser-aller, mais cette fois pour mes trois petites hockeyeuses. La Ville doit faire mieux.
Karine Barma, fière maman de trois joueuses de baseball, entraîneure et candidate de Repensons Lévis dans Charny